Quel système de tuyauterie choisir dans le cadre de mon projet ?
En matière d’installations sanitaires et HVAC, la tendance actuelle est de privilégier l’utilisation de canalisations synthétiques. Cela ne signifie cependant pas que les systèmes classiques en acier, en cuivre ou en alliage soient abandonnés. Le fait de privilégier tel système plutôt qu’un autre dépend dans une large mesure des préférences de l’installateur, lesquelles reposent principalement sur ses habitudes, sur son expérience, ainsi que sur le prix.
Aujourd’hui, l’offre en matière de tuyaux synthétiques, combinés à des raccords à sertir ou à serrer, est extrêmement variée. Le principal avantage de ces systèmes est qu’ils peuvent être mis en œuvre plus rapidement que les dispositifs classiques. Quelle que soit la configuration, les tuyaux flexibles sont faciles à ajuster. La fixation des raccords à sertir est en outre nettement plus rapide que par le biais de systèmes classiques utilisant des soudures et des filetages.
Ce dernier argument est cependant relatif car tout dépend de l’expérience de l’installateur par rapport à une méthode spécifique. Pour cette raison, les installateurs effectuent régulièrement des tests qui leur permettent de comparer le temps requis par l’utilisation de tel ou tel système. Le résultat de ces tests peut différer d’un installateur à l’autre, en raison précisément de leur degré d’expérience par rapport à certaines méthodes particulières.
Lors de la phase de conception d’une installation, les spécialistes de Van Marcke Engineering ne privilégient pas un système de tuyauterie plutôt qu’un autre, mais déterminent néanmoins les diamètres requis pour obtenir les performances souhaitées. Le choix des matériaux et des systèmes de tuyauterie est laissé à l’installateur.
Avantages et inconvénients
La décision d’utiliser ou de ne pas utiliser des tuyaux synthétiques repose sur un certain nombre d’arguments substantiels. Les tuyaux synthétiques ont comme particularité de laisser circuler une certaine quantité d’oxygène, ce qui pourrait constituer un problème dans le cas d’applications spécifiques. Les tuyaux en polyéthylène présentent également l’inconvénient de se dégrader sous l’effet du rayonnement solaire. En revanche, contrairement aux tuyauteries synthétiques, les tuyaux métalliques sont sensibles à la corrosion.
Dans les installations où les tuyauteries sont apparentes, on peut, pour des raisons esthétiques, privilégier le métal. Les tuyaux synthétiques flexibles ont une propension à se plier, ce qui donne l’impression d’une installation bâclée.
S’agissant d’installations complexes, un autre argument joue en défaveur des tuyauteries synthétiques, à savoir qu’elles supportent moins bien les pressions élevées. C’est la raison pour laquelle les tuyaux de grand diamètre ne sont jamais fabriqués dans un matériau synthétique. Dans les réseaux de chaleur urbains par exemple, les canalisations principales sont toujours en acier. En revanche, le raccordement à l’immeuble peut se faire au moyen de tuyauteries synthétiques.
Différence de prix
Face à un choix entre plusieurs solutions possibles, notre décision s’appuie souvent sur notre expérience ou nos habitudes. Le paramètre le plus important demeure cependant le prix. En règle générale, celui-ci ne diffère guère car le coût d’une canalisation est constitué à 80 % de main-d’œuvre. Par conséquent, plus les ouvriers travaillent vite, moins chère est l’installation.
Dans un marché où les prix des matières premières flambent, le choix des matériaux a un énorme impact sur le coût total. Les prix de l’acier et du cuivre sont extrêmement volatils, ce qui a forcément une incidence sur le choix effectué par l’installateur. Qui plus est, depuis le début de la pandémie de COVID-19, la disponibilité des matériaux fluctue et les délais de livraison sont rallongés, ce qui constitue un autre facteur d’indécision.
Last but not least : les installateurs sont en outre confrontés à une pénurie de main-d’œuvre sans précédent. Celle-ci contribue largement à l’utilisation de canalisations modernes, lesquelles nécessitent en principe moins d’expérience que les méthodes classiques. D’autre part, le rythme de travail est plus rapide et requiert moins de main-d’œuvre pour un résultat équivalent.