Le retour en force des réseaux de chaleur

Économiquement parlant, il est plus avantageux d’agir collectivement. Même si ce principe s’apparente à un lieu commun, il s’applique avec succès à de nombreux domaines. Songez notamment à la production d’électricité et à la gestion des déchets, deux matières qui relevaient jadis de la compétence des communes et qui, aujourd’hui, concernent principalement les intercommunales. La production d’eau potable est un autre exemple de domaine où les économies d’échelle s’imposent comme une évidence.

Dans ce contexte, on a du mal à comprendre pourquoi, en matière d’eau chaude sanitaire et de chauffage des bâtiments, on se soit si longtemps cantonné à une production individuelle à petite échelle. Afin que chaque foyer puisse disposer d’un système permettant de produire de l’eau chaude, notre pays s’est fortement investi dans le développement de réseaux de gaz. Lors de l’introduction, en 2006, de la réglementation instaurant un certificat de performance énergétique des bâtiments, les systèmes de chauffage individuels étaient encore toujours la norme. À l’époque, on ne parlait pas encore de la solution que beaucoup considèrent aujourd’hui comme la suite logique, dans la perspective d’une politique énergétique durable : le développement de réseaux de gaz associés à la création de systèmes de chauffage collectif.

Réduction des coûts

Dans l’article “Chauffage collectif : que dois-je prendre en compte?” nous avons évoqué les avantages des réseaux de chaleur. Le premier concerne la réduction des coûts et les économies susceptibles d’être réalisées. Il s’agit là du principal argument utilisé, depuis plusieurs décennies, par l’ancien bloc de l’Est et par les pays scandinaves pour justifier la création de réseaux de chaleur. Économiquement parlant, il est plus avantageux d’agir collectivement.

Dans l’optique d’une politique énergétique moderne, il existe deux autres avantages tout aussi essentiels. En premier lieu, un réseau de chaleur permet de basculer efficacement vers de nouvelles sources d’énergie lorsque celles-ci se présentent ou que leur exploitation est économiquement viable. Un réseau de chaleur qui, aujourd’hui, fonctionne en récupérant la chaleur résiduelle d’un incinérateur peut très facilement basculer demain vers un système de pompe, afin de récupérer la chaleur contenue dans les rivières, les égouts ou toute autre source de chaleur à faible valeur calorique.

L’autre avantage relève de considérations d’ordre politique. Plutôt que d’acheter à prix d’or du gaz ou du pétrole à l’étranger, privilégions les réseaux de chaleur, lesquels utilisent des sources locales d’énergie primaire. Sans compter que cette technologie offre d’excellentes perspectives en termes de sécurité d’approvisionnement.

Processus de rattrapage

Depuis, dans l’optique de rattraper le retard accumulé, de nombreux réseaux de chaleur ont vu le jour, principalement à proximité d’usines d’incinération de déchets. À l’avenir, les plans de zonage thermique permettront aux communes de prendre des initiatives rentables. L’objectif est de développer des solutions d’avenir dans l’optique de contribuer à la transition énergétique et de garantir à long terme la rentabilité des nouveaux investissements. Il ne fait aucun doute que, dans cette perspective, le rôle des réseaux de chaleur sera déterminant.

Van Marcke Engineering a accumulé une expérience et un savoir-faire considérables en la matière. Cette expertise comprend l’analyse des possibilités de raccordement aux réseaux de chaleur existants, ainsi qu’une étude de faisabilité relative à la construction de nouveaux systèmes collectifs pour la production d’eau chaude. Du côté de la production, il est question du dimensionnement et de la mise au point de systèmes destinés à utiliser les sources de chaleur existantes pour produire de l’eau chaude. Quant aux consommateurs, nous développons et fournissons la technologie nécessaire pour raccorder un bâtiment ou une unité d’habitation à un réseau de chaleur.

Rentabilité à long terme

L'une des solutions mises en œuvre par Van Marcke Engineering consiste à développer et construire des « skids », c’est-à-dire des unités mobiles dotées de tout l’appareillage permettant un raccordement à un réseau de chaleur. Ce procédé facilite grandement le travail d’un chantier.

Un autre avantage des réseaux de chaleur est que les utilisateurs ne doivent pas se soucier individuellement de l’entretien. Dans le nouveau modèle, la livraison de chaleur est un service proposé à l’utilisateur comme une solution « prête à l’emploi ». Les entreprises de construction y voient la possibilité d’élargir leur gamme de services en direction d’Energy Service Companies (ESCO’s), c’est-à-dire de sociétés de services énergétiques chargées d’étudier et de mettre en œuvre des projets d’économie d’énergie dans les entreprises. Dans ce modèle, toutes les parties concernées ont intérêt à investir dans les solutions qui, à long terme, se révèlent les plus rentables. Analyser ces solutions et les adapter à un projet spécifique, tel est précisément le cœur de métier de Van Marcke Engineering.