Rôle pionnier dans notre pays : les entreprises s’échangent de l’énergie verte
Le fournisseur de viande de porc Comeco et le producteur de tomates Tomeco sont interconnectés ingénieusement pour partager la chaleur, l’électricité et l’eau de manière durable. Pour le transfert de chaleur, les entreprises peuvent compter sur les gaines isolées de Terrendis. Van Marcke a mené à bien le projet.
Consommation et récupération de l’eau
Une coopération entre les deux entreprises alimentaires de Hoogstraten semblait inscrite dans les astres. Rien que leurs noms pourraient facilement constituer des jumeaux. Toutefois, leur activité tourne autour de deux produits différents. Comeco est une société sœur de Westvlees de transformation de viande de porc, toutes deux sous la houlette du Belgian Pork Group, tandis que l’entreprise serricole Tomeco cultive des tomates. En tant que commerçants voisins, ils se sont trouvés il y a quelque temps pour la première fois au vu de leur consommation d’eau.
Tomeco dispose d’un gros excédent d’eau, surtout en hiver. Nous pouvons récupérer et épurer cet excédent. Lorsque Tomeco manque d’eau, nous pouvons assurer un flux inverse.
Énergie solaire
Pour amener cette eau à Comeco, il fallait creuser une tranchée entre les deux entreprises. « Réaliser des travaux aussi coûteux et d’une telle ampleur uniquement pour l’échange d’eau n’est évidemment pas rentable », poursuit M. Deforche. Tomeco et Comeco ont donc également envisagé l’échange d’électricité et de chaleur. Tomeco a donc placé des panneaux solaires sur les bassins adjacents où elle stocke son excédent d’eau. De cette façon, elle peut éviter l’évaporation de beaucoup d’eau en été. « Cette construction lui permet d’économiser environ 70 centimètres de hauteur d’eau chaque année. C’est beaucoup. Mais l’entreprise ne peut pas non plus consommer toute l’électricité qu’elle produit. Nous avons donc raccordé ces panneaux solaires directement à notre entreprise. Nous injectons ensuite notre surplus d’électricité, par exemple le dimanche, dans le réseau. »
Cogénération
Outre l’électricité et l’eau, le transfert de chaleur complète le tableau de la durabilité. Les serres de Tomeco abritent des installations de cogénération pour faire pousser des tomates même en hiver. Ces installations produisent à la fois de la chaleur et de l’électricité. « Nous rachetons la chaleur résiduelle que Tomeco ne peut pas consommer elle-même », souligne M. Deforche. Pour raccorder les deux entreprises pour cet échange de chaleur, il faut plus qu’un simple câble. Comeco a frappé à la porte du fournisseur spécialisé dans les canalisations pré-isolées Terrendis, et Van Marcke pour la livraison optimale du matériel.
Terrendis : expert en énergies renouvelables
« Nous sommes un véritable spécialiste dans notre domaine, car nous ne nous occupons que de cela. Ce produit bénéficie donc de toute notre attention », déclare Hugo Carpentier, Key Account Manager chez Terrendis. « Le raccordement de ces tuyaux témoigne d’un travail de haute qualité technologique. Par exemple, nous avons réalisé quatre forages dirigés horizontaux sous la voirie, afin de raccorder correctement les entreprises à travers différents champs. »
Collaboration avec le bureau d’études de Van Marcke
M. Carpentier souligne ici la collaboration sans faille avec Van Marcke. « Au sein de Van Marcke Engineering, il y a vraiment des gens compétents qui possèdent un énorme savoir-faire. C’est une histoire tout à fait belge. Nous fabriquons nos canalisations à Gand et utilisons la technologie et le savoir-faire locaux. À ce jour, c’est le plus beau projet que nous ayons réalisé avec Van Marcke. Ce n’était pas nouveau pour nous. Nous menons à bien des projets similaires dans 40 pays à travers le monde. »
M. Deforche confirme le professionnalisme de cette collaboration. « Nous avons consulté trois distributeurs au préalable. Ils proposaient tous le même produit de Terrendis, mais Van Marcke offrait les prix les plus concurrentiels. En trois mois, nous sommes passés de l’offre à la réalisation. C’est un timing très serré. » Et M. Carpentier d’ajouter : « Ces parties nous ont finalement choisis en raison de la qualité de nos produits, mais aussi de leur disponibilité. De nombreux acteurs ont actuellement du mal à livrer. Nous l’avons anticipé et pouvons donc respecter les délais convenus. »
Un bel exemple d’entreprise durable
Jacob Degrande, le représentant de Van Marcke pour ce projet, est déjà aux anges avec le résultat. « Nous sommes très fiers de collaborer à un projet aussi innovant entre deux secteurs différents, où tout le monde est gagnant, de même que l’environnement. Nous connaissons les gens de Terrendis depuis un certain temps déjà et cette collaboration est un exemple classique : sans accrocs, ouverte et honnête. Avec Van Marcke Engineering, nous avons également beaucoup de connaissances et d’expérience en matière de canalisations pré-isolées et de réseaux de chaleur. Nous pouvons ainsi aider à mettre en œuvre des histoires similaires dans d’autres entreprises. La motivation la plus importante pour Van Marcke aujourd’hui est de contribuer à des solutions durables. Les produits que nous vendons contribuent à orienter la manière dont la société va se chauffer dans le futur. »
Attention des ministres
Comme le projet joue un rôle pionnier dans notre pays, le ministre flamand du Travail, de l’Économie, de l’Innovation et de l’Agriculture Jo Brouns (CD&V) et la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) sont déjà venus voir le projet. Le système d’échange de chaleur devrait être pleinement opérationnel pour la fin de l’année. « C’est l’une des premières initiatives dans notre pays où différentes sources d’énergie sont échangées de manière rentable entre deux entreprises. Ce sont des synergies fantastiques, où les avantages sont énormes pour les trois parties. Tomeco bénéficie d’un rendement plus élevé de sa cogénération. Comeco paie un prix intéressant par rapport à l’approvisionnement traditionnel en gaz et peut chauffer plus efficacement. Et l’environnement profite de la grande différence en termes d’émissions de CO2 », conclut M. Deforche.